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En marge des marees

4 avril 2006

Cerros de Valparaiso

Valparaiso,
quelle absurdité tu es,
quel fou,port fou,
quelle tête avec ces collines,
échevelée,tu n'as pas fini de te peigner,
Tu n'as jamais eu le temps de t'habiller,
Tu as toujours été surpris par la vie,
La mort t'a réveillé en chemise,
en longs caleçons,
avec des franges de couleur,
nu comme un nombre tatoué sur le ventre.

Neruda

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4 avril 2006

Quelque obscure façon

Ernesto Sabato

4 avril 2006

Tombeau de Jean Eustache

  "Parler avec les mots des autres, c'est ça la vraie liberté."

4 avril 2006

Marseille

Quand la mer divorce

d'avec le soleil

Et le ciel se dissout au fond de mon verre

en un mauve hagard de sept heures du soir,

en été,

Quand le soleil grille sa dernière cigarette

et abandonne la mer,

frémissante,

encore toute alanguie et lascive,

Les souvenirs de villes sortent de leurs draps

scintillants,

des souvenirs de villes et de ports oubliés,

de Naples et de Barcelone,

de Lisbonne et de Budapest,

Des cadavres de souvenirs de toutes mes villes natales,

car toutes les villes où j'ai réssucité

sont mes villes natales.

Et j'attends la nuit.

4 avril 2006

La mort

Cris et chuchotements, 1973

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4 avril 2006

Miroirs d'Ingmar Bergman

Dans Cris et chuchotements, deux soeurs se découvrent l'une l'autre,  l'une à travers l'autre. A travers le miroir de l'autre. Et ce qu'elles découvrent n'est que nuit, égoïsme, incapacité à être et à aimer, médiocrité de leurs vies. Dès lors, tout rapprochement est impossible. L'autre, toujours, demeure inacessible. L'autre c'est le silence, la nuit. Les thèmes bergmaniens se révèlent lentement: la mort, l'incapacité à donner, aimer, l'autre/miroir, la compassion.

Dans Crise, un des premiers films, le libertin, amant de la mère, se suicide parce qu'il ne peut plus supporter l'absurdité de la vie. C'est un film de 1949, influencé par Sartre et Camus mais aussi par le théatre du Nord, d'Ibsen et surtout de Strinberg. Deux parties et un climax, une crise, un paroxysme de tension.

A travers le miroir, 1961, décrit chaque personnage confronté à un choix. Choisir sa vie, entre égoïsme et ouverture aux autres, entre vie réelle et, inéluctablement, folie. Pour Miro, 17 ans, tous les choix sont encore possibles. Entre l'égoïsme de son père, intellectuel accompli mais stérile, incapable d'aimer, et sa soeur, définitivement folle. Miro, qui se destine à l'art, l'art dramatique,  comprend que la création, la vraie, la seule, passe par la compréhension, le don et l'amour.

4 avril 2006

L'autre

Crise, 1949

4 avril 2006

Le couple ou l'autre dans sa proximité inaccessible

Faces de John Cassavetes

3 avril 2006

Estime de soi

Grande velléité d'écrire, paresse. Envie de m'enfermer un an à la campagne, avec des livres, mais quels livres ? La Recherche de Proust- un an y suffirait-il ?- Balzac, tout Balzac! L'enfer c'est les autres, ouais, mais souvent, pour moi en tout cas, l'enfer c'est soi-même. L'enfer, ou plutôt le paradis sans cesse différé. L'intérêt de tenir un journal, ou un blogue, c'est de pouvoir décanter ce qui, de notre persona subit des changements, évolue, ou stagne parfois, traquer ce qui est permanent et nous aide à nous construire. Ou à défaut de ne pas sombrer dans le vide.

3 avril 2006

Conversation

haentjens_magritte

Magritte, Le baiser

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